Orchidées de A à Z
Plante à testicules ?
Qui pourrait penser, en voyant une orchidée, que son nom se traduit par plante à testicules ? Il vient du mot grec "orchis", qui se traduit par testicules.
Ce nom bizarre provient des racines tubéreuses des orchidées, qui ne sont certes qu'un des nombreux genres d'orchidacées, mais qui donnent leur nom à toute la famille de plantes.
Une grande diversité
Elles présentent une diversité comme peu d'autres plantes d'intérieur. Les couleurs les plus chatoyantes et les motifs les plus sauvages, les parfums envoûtants et les fleurs aux formes élaborées, qui peuvent mesurer quelques millimètres ou près de vingt centimètres, font des orchidées l'une des plantes d'intérieur les plus appréciées.
C'est pourquoi les horticulteurs ont cultivé des n'ont cessé de créer de nouvelles variétés depuis la fin du 19e siècle.(plus de 50 nouvelles obtentions ont été créées rien que dans ce domaine), faisant des orchidacées la plus grande famille de plantes, avec plus de 30 000 espèces.
Idéal pour les jardiniers amateurs
Pour les jardiniers amateurs, elles sont particulièrement passionnantes, car certaines espèces mettent de nombreuses années avant de fleurir pour la première fois, certaines peuvent même vivre des décennies et la culture de jeunes plantes est un petit défi. Mais en même temps, elles conviennent parfaitement aux débutants. Comme elles sont peu exigeantes et aussi ne nécessitent pas d'être arrosées trop souvent , elles ne sont pas si compliquées à entretenir.
Les orchidées sont une plante utile noble
Ce que nous admirons comme un bijou sur le rebord de la fenêtre était utilisé comme plante utile par les populations indigènes d'Asie du Sud-Est et d'Amérique du Sud. Ainsi, les cymbidiums et les cœlogynes servaient de plantes fourragères dans les pays tropicaux, en Asie, les spathoglottis et les cœlogynes étaient des plantes potagères appréciées et certaines espèces de dendrobiums étaient utilisées comme tresses dans les régions des Philippines et d'Indonésie.
Elle était même utilisée comme plante médicinale et aphrodisiaque.
La reine des plantes
Elles aiment le soleil et l'air autour de leurs racines, et de temps en temps, elles peuvent aussi avoir besoin d'un peu d'eau. C'est pourquoi de nombreuses espèces tropicales ont choisi de trôner sur les branches d'arbres ou même sur des rochers nus plutôt que sur le sol de la forêt. C'est pourquoi on les appelle perchoirs ou épiphytes (du grec "epi" = sur et "phyton" = plante). Mais même si elles sont affamées, elles ne puisent pas de nutriments dans les arbres, mais se nourrissent de tout ce qu'elles peuvent attraper sur les branches ou dans l'air.
Le Phalaenopsis est particulièrement intelligent et profite de son emplacement en hauteur pour faire de la photosynthèse non seulement avec ses feuilles mais aussi avec ses racines, c'est pourquoi nous le cultivons chez nous dans des pots transparents. Dans les zones tempérées ce sont surtout les orchidées terrestres qui sont répandues, car elles s'accommodent mieux des variations climatiques qui y règnent.
Certaines orchidées sont très rusées. La fleur du genre Ophrys imite la forme d'un insecte femelle. Elle attire ainsi des insectes mâles désireux de s'accoupler, qui l'aident involontairement à la pollinisation.
Un long voyage
L'Antarctique et le désert sont trop inconfortables pour les orchidées. Mais à part cela, on en trouve sur tout le globe, surtout en Asie tropicale, où l'on compte environ 14 000 espèces. Quelques espèces sont également originaires d'Europe, comme l'orchidée des nids ou l'orchidée corail.
Les premières orchidées qui ont atterri sur nos rebords de fenêtre sont toutefois arrivées chez nous au 17e siècle, en provenance de pays lointains, avec des navigateurs espagnols. Ces beautés exotiques aux racines étranges et aux fleurs merveilleuses suscitaient une immense fascination. À l'époque, elles étaient encore des objets de prestige que seule la riche noblesse pouvait s'offrir. De nombreux collectionneurs se lançaient dans des expéditions éprouvantes à la recherche de nouvelles espèces merveilleuses.
Mais les importations massives ont fait chuter au début du 19e siècle leur exclusivité et, à la fin du 19e siècle, on a enfin trouvé l'astuce décisive pour les cultiver. Comme les minuscules graines d'orchidées ne possèdent pas de substances nutritives propres, elles dépendent en effet d'un champignon filamenteux. Celui-ci pénètre dans la graine et est utilisé par le germe comme source de nourriture.
Mais où les prendre et non les voler ?
Grâce aux techniques modernes de reproduction, les orchidées sont aujourd'hui abordables et on en trouve de grande qualité dans toutes les jardineries et fleuristes bien achalandés.
Ceux qui ramènent des orchidées sauvages de la nature à la maison mettent en danger leur survie. La présence de nombreuses espèces diminue dans le monde entier, car leurs habitats sont détruits en raison de l'exploitation agricole et de la déforestation des forêts tropicales. Si l'on veut une espèce particulière, mieux vaut la choisir chez un horticulteur, qui propose un grand choix de formes naturelles et d'hybrides ainsi que de nombreuses nouvelles obtentions.